« Le poétique déborde largement les limites de ce qu’on appelle poésie. La danse, la musique, la peinture, les romans, le théâtre, le cinéma, bref, toutes les productions culturelles et tous les arts peuvent être poétiques et classés comme tels. Mais, plus largement encore, nous essaierons de montrer que presque toutes les expériences ardentes de la vie, les perceptions des choses et des êtres, recèlent une dimension poétique. »
Ainsi débute cet essai de Jean Onimus qui explore les deux versants de nos vies : le prosaïque, celui de l’activité et de l’efficacité ; le poétique, celui de l’imaginaire et des sensations. Dans la société d’aujourd’hui, le prosaïque envahit notre quotidien, mais il a tendance à nous emprisonner ; le poétique, lui, permet de « s’ouvrir au monde et à soi-même ». Au fil des pages, l’auteur étoffe son propos en s’appuyant sur les œuvres de poètes français ou francophones, tels Guillevic, Michaux, Saint-John Perse, Claudel, Follain, Ponge, Jaccottet ou Bonnefoy, et étrangers, tels Whitman, Hofmannsthal, Rilke ou Bashō.